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Cette année, une grande entreprise technologique française a commencé à exiger une autorisation du PDG pour chaque achat supérieur à 1 000 euros, faute d’avoir un outil adapté pour gérer les achats. Pivot, une nouvelle startup française, a pour objectif de révolutionner les solutions de gestion des dépenses.

La jeune pousse vise à travailler avec des entreprises en croissance rapide qui ressentent le besoin de disposer d’une solution d’approvisionnement. Plutôt que d’opter pour un système de gestion des dépenses d’entreprise classique proposé par un éditeur ERP, Pivot ambitionne de devenir le premier et le dernier système d’approvisionnement pour ces entreprises. À la tête de la startup, on trouve trois cofondateurs expérimentés. Romain Libeau a été l’un des premiers employés de Swile et a récemment occupé le poste de directeur produit de cette licorne française. Marc-Antoine Lacroix a passé plusieurs années chez Qonto en tant que directeur technologique, puis directeur produit. Estelle Giuly a travaillé en tant qu’ingénieure en workflow pour plusieurs entreprises et pour Wave.ai. “J’ai beaucoup travaillé sur les opérations chez Swile, notamment sur tous les outils internes. J’ai constaté une séquence dans laquelle nous avons d’abord cherché à obtenir le plus de clients possible, en nous concentrant sur tous les outils liés à notre stratégie de mise sur le marché et de vente, essentiellement Salesforce. Ensuite, une fois que vous avez beaucoup de clients, vous souhaitez les fidéliser. Nous avons donc structuré notre service client et notre équipe de réussite client”, m’a expliqué Libeau. “

Et enfin, vous en arrivez à la dernière brique, qui est la gestion de l’ensemble de vos flux financiers”, a-t-il ajouté. C’est là qu’intervient Pivot. Lorsque les entreprises embauchent un responsable des achats, cette personne commence généralement par dresser une liste de toutes les exigences et lance un appel d’offres. En général, elles ont le choix entre le composant d’approvisionnement d’Oracle NetSuite ou peut-être Coupa. Il faut ensuite plusieurs mois pour intégrer le produit dans l’entreprise, et les équipes d’approvisionnement ont l’impression de n’utiliser que 10 % des fonctionnalités. Pivot n’est pas la seule startup à chercher à améliorer la gestion des achats. Aux États-Unis, Zip et Levelpath ont tous deux levé des dizaines de millions de dollars. “Il y a des spécificités régionales, des spécificités européennes en matière de conformité et d’écosystème de paiement”, a déclaré Libeau.

Mais le fait que certaines startups américaines réussissent prouve également qu’il existe réellement une opportunité sur le marché. C’est pourquoi Pivot a déjà levé 5,3 millions de dollars lors d’une pré-série A (5 millions d’euros) auprès de plusieurs fonds de capital-risque (Visionaries, Emblem, Cocoa, Anamcara et Financière Saint James), ainsi que des entrepreneurs et investisseurs tels que Loïc Soubeyrand (fondateur de Swile), Steve Anavi (cofondateur de Qonto), Hanno Renner (cofondateur de Personio), Oliver Samwer (cofondateur de Rocket Internet), Pierre Laprée, Alexis Hartmann et Alexandre Berriche. Et les choses avancent très rapidement. Après cette levée de fonds en avril, la société a commencé à développer le produit cet été et l’a lancé en septembre avec un premier client, Voodoo. “Nous déployons progressivement, car, comme je le dis toujours à notre équipe, plus on se presse, moins on avance vite. Mais nous allons clôturer l’année avec environ 10 clients. Nous avons donc les accords, mais nous ne voulons rien précipiter”, a déclaré Libeau. Un flux de commandes simplifié Si vous travaillez pour une grande entreprise et que vous remplissez souvent des bons de commande, vous savez à quel point le processus peut être fastidieux. Il y a trop de champs à remplir, vous n’êtes pas sûr de ce que vous devez écrire dans chaque champ et vous préféreriez trouver un moyen de contourner les bons de commande.

Pivot en est conscient et a conçu un outil qui simplifie le processus de bons de commande. Les administrateurs peuvent mettre en place des flux de travail directement depuis l’interface de Pivot, sans nécessiter de compétences en programmation. Par exemple, un achat important auprès d’un éditeur de logiciels pourrait déclencher une revue de sécurité, une revue informatique, une revue juridique, etc. C’est pourquoi Pivot mise sur les intégrations tierces et une interface qui convient à tous. Pivot s’intègre directement à votre pile technologique existante. Il récupère l’organigramme de l’entreprise pour le flux d’approbation à partir du système RH, il récupère les budgets de Pigment, Anaplan, etc. Il communique ensuite avec vos outils de communication, tels que Slack, Microsoft Teams et Jira. Et bien sûr, Pivot s’intègre aux logiciels ERP (NetSuite, SAP…) afin que les fournisseurs, les centres de coûts, les règles de conformité, etc. soient instantanément propagés une fois qu’un bon de commande est validé. Trop d’entreprises perdent du temps dans des approbations et des flux de travail interminables. Pivot souhaite ajouter une couche de gestion des dépenses sans ralentir les équipes opérationnelles. Et le moment semble opportun, car de nombreuses entreprises réexaminent leur manière de dépenser de l’argent.

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