Le ministère de l’Industrie et du Commerce envisage d’intégrer les petits commerces de proximité, également appelés “moul alhanout”, dans le secteur du commerce électronique, qui connaît une croissance constante sur le marché national et semble inarrêtable. Cette intégration serait réalisée en permettant aux “moul alhanout” de jouer un rôle d’intermédiaire entre les réseaux de commerce électronique et les citoyens.
Ryad Mazour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a souligné lors d’une réunion consacrée à la présentation et à la discussion du budget subsidiaire de son ministère devant la Chambre des représentants que ces petits commerçants de proximité sont des acteurs de confiance pour les citoyens. Le ministère cherche à capitaliser sur cette confiance en permettant aux “moul alhanout” de faciliter la livraison des produits du commerce électronique tout en recevant une rémunération pour ce service. Cette approche favoriserait une meilleure intégration entre le commerce électronique et le commerce traditionnel.
Mazour a également souligné que le commerce électronique est en plein essor au Maroc, avec 80 000 commandes enregistrées chaque jour. Il a noté que la majorité des Marocains préfèrent payer leurs achats à la livraison, ce qui témoigne d’un niveau de confiance limité dans le commerce électronique.
De plus, il a relevé que 20 % des marchandises commandées via le commerce électronique ne trouvent pas de destinataire à la livraison, entraînant des pertes pour les entreprises. Face à ces défis, Mazour estime que les “moul alhanout” pourraient jouer un rôle essentiel en tant qu’intermédiaires de confiance dans le livraison de produits du commerce électronique, tout en améliorant leurs revenus.
Il considère que cette démarche pourrait favoriser une meilleure intégration entre le commerce électronique et le commerce traditionnel tout en préservant le rôle important des petits commerçants de proximité au sein de la société marocaine.
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